HISTORIQUE

Les origines

Lorsqu’il est élu maire de Montereau-Fault-Yonne en mars 1989, Alain Drèze, professeur d’histoire-géographie agrégé au lycée André Malraux, constate la difficulté de maintenir une offre cinématographique de qualité pour les habitants de la ville. Le 25 avril 1990, avec une poignée de bénévoles motivés, Alain Drèze crée une association baptisée Comité pour la défense du Cinéma à Montereau, dont l’article 2 précise : « Cette association a pour but de favoriser le maintien d’activités cinématographiques à Montereau ».

Quelques mois plus tard, en septembre 1990, la ville de Montereau ouvre un tout nouveau complexe dédié au cinéma : quatre salles, situées en plein centre-ville et astucieusement baptisées Les trois mousquetaires. Pour son inauguration, la municipalité voit les choses en grand : le 20 octobre 1990, le cinéaste Marcel Carné est l’invité d’honneur de la ville. Réalisateur emblématique du cinéma français des années 1930 à 1960, auteur de chefs-d’œuvre acclamés dans le monde entier tels que Le quai des brumes (1938), Hôtel du Nord (1938), Le jour se lève (1939), Les visiteurs du soir (1942) ou encore Les enfants du paradis (1945), Marcel Carné arrive à Montereau avec un peu de retard devant un public venu en nombre pour échanger avec le cinéaste, qui présente pour l’occasion son Drôle de drame (1937). Accompagné de Marc Nicolas, adjoint au ministre de la Culture Jack Lang et futur directeur de la Fémis, le réalisateur reçoit un hommage appuyé du public présent.

Las, les années qui suivent ne seront pas sans difficultés pour le cinéma à Montereau. Malgré des séances organisées pour le public scolaire, faute de fréquentation et de modernisation, la situation financière des Trois mousquetaires ne cesse de s’aggraver. En 2000, après une décennie d’activité, le cinéma ferme ses portes. L’année suivante, les salles sont rachetées par le jeune entrepreneur Cédric Aubry, qui rebaptise le complexe en Ciné Montereau Point Com.

Porté par cette nouvelle dynamique, l’ancien maire de Montereau Alain Drèze décide de créer un Ciné-club, afin d’offrir une diversité cinématographique supplémentaire au public, en proposant des projections régulières de films de patrimoine. L’association change alors de nom en janvier 2001 pour devenir le Ciné-club de Montereau.

20 ans de cinéma

Parmi les premiers films proposés au public par le Ciné-club de Montereau, dans des copies 35mm parfois en mauvais état de conservation, on trouve À bout de souffle (Godard, 1959), Lola (Demy, 1961) ou Théorème (Pasolini, 1968).

Rapidement, le Ciné-club de Montereau s’impose comme une association incontournable de la vie culturelle de la ville. En s’inscrivant dans la tradition généralisée au début des années 1950, les bénévoles proposent immanquablement une présentation contextualisée du film projeté, ainsi qu’un débat organisé après la séance, parfois en présence d’invités exceptionnels. L’ambiance est familiale, les films sont présentés à tour de rôle par des bénévoles cinéphiles, des repas sont régulièrement organisés, ainsi que des soirées thématiques pour tous les publics.

En 2010, les salles de cinéma quittent définitivement le centre-ville de Montereau pour s’installer en périphérie, dans la nouvelle zone du Bréau, au sein du premier cinéma de France entièrement équipé en numérique, le Cinéma Confluences de Varennes-sur-Seine, toujours dirigé par Cédric Aubry.

Le Ciné-club, sans perdre sa vocation initiale, poursuit son aventure en numérique. Les pellicules 35mm et leur charme désuet laissent la place aux DCP, plus impersonnels pour les projectionnistes mais d’une incomparable qualité d’image pour le spectateur. La décennie qui s’ouvre est l’occasion pour les adhérents et les cinéphiles occasionnels de (re)découvrir des dizaines de films restaurés, souvent dans de magnifiques copies, fruit du travail de distributeurs passionnés et engagés pour la préservation des trésors et richesses du cinéma mondial.

Les années 2020 et 2021, marquées par la crise sanitaire de Covid-19, contraignent les cinémas de France à fermer leurs portes pour une longue période. Le Ciné-club de Montereau peine à proposer une programmation cohérente et certains spectateurs s’éloignent pour de bon des salles obscures.

Les années 2020

En 2022, avec une année de retard imputable à la pandémie, le Ciné-club de Montereau fête ses 20 ans d’existence lors d’une soirée exceptionnelle, en présence du maire James Chéron, de Cédric Aubry et d’un public fidèle venu en nombre. Deux grandes histoires d’amour sont projetées en double programme : Un homme et une femme (Lelouch, 1966) et Sur la route de Madison (Eastwood, 1995).

En décembre 2022, Alain Drèze décide de transmettre la présidence du Ciné-club à Julien Morvan, un jeune membre actif et passionné, lui aussi professeur d’histoire-géographie. Cette passation s’accompagne de plusieurs nouveautés : un site internet est créé, ainsi que de nouvelles pages de réseaux sociaux et un nouveau logo. La programmation est désormais scindée en deux parties, mises en valeur par des cycles thématiques et de nouveaux intervenants.

L’association

Le Ciné-club de Montereau est une association loi 1901, dirigée depuis 2001 par des bénévoles passionnés.

L’équipe du Ciné-club
Les films projetés
Nous rejoindre

Les invités du Ciné-club

Sam Karmann
2014

Anouk Grinberg
2016

Tarzan & Arab Nasser
2016

Isabelle Broué
2019

Vincent Fernandel
2014

Crédits photo | © Tous droits réservés